numéro
L.153c
intitulé de la collection
Normand, Alfred
technique marque estampée, encre
couleur noir, violet
localisation recto, verso
dimension 7 x 7 mm (h x l)
  • 1956
  • depuis 2010
A. NORMAND (né en 1910), ingénieur des Arts et Manufactures, Paris. Dessins anciens et modernes.
 
Alfred Normand, né à Lunéville (Meurthe-et-Moselle), possède une collection encore en formation dont l'évolution ultérieure dépendra plutôt des occasions d'achat que d'un plan arrêté. L'amateur est fort éclectique, tout à fait indifférent à l'époque ou à l'école des dessins ; il ne leur demande que d'être à son goût et à la portée de sa bourse. Ce qu'il a réuni jusqu'à présent, environ 250 feuilles, comporte principalement à peu près 200 dessins et aquarelles français du XIXe siècle, auxquels s'ajoutent une vingtaine de hollandais ou flamands du XVIIe, autant d'italiens des XVIe et XVIIe, une quinzaine de français des XVIIe et XVIIIe siècles.
 
ALFRED NORMAND (Lunéville 1910-Paris 1993), ingénieur des Arts et Manufactures, Paris. Dessins anciens et modernes.
 
Alfred Normand est issu d'une famille ayant une longue tradition artistique. On peut citer l'ébéniste Charles-François Normand (vers 1746-1778), les architectes Nicolas Normand (1743-1796), Charles-Pierre Normand (1765-1840) et Alfred-Nicolas Normand (1822-1909). Ce dernier, grand-père d'Alfred, a obtenu le prix de Rome en 1846. Plus récemment, ses oncles Charles-Nicolas Normand (1858-1934) et Paul-Louis Normand (1861-1945) ont suivi l'École des Beaux-Arts et Paul a également obtenu le Grand Prix de Rome en 1891 (second grand Prix). Ce dernier a légué son fonds à la Bibliothèque municipale de Nantes (environ 300 volumes, portefeuilles de dessins de monuments, albums et boîtes de photographies). Le père d'Alfred, Robert Normand (1873-1929), frère cadet de Charles-Nicolas et Paul-Louis, a suivi l'École Polytechnique, puis une carrière militaire ; passionné d'archéologie, il a fondé le Musée archéologique d'Adana en Turquie.
Alfred Normand a fait ses études à l'École Centrale de Paris et s'est fait remarquer par ses travaux de physicien sur l'eau lourde. Il a épousé une descendante de la famille Firmin-Didot (voir L.119). Sous l'impulsion de son ami et mentor Paul-Louis Moreau, membre de la famille Larousse, amateur de dessins et également graveur, Alfred Normand délaisse sa collection de bibliophilie pour se consacrer au dessin. À partir de la fin de la Seconde Guerre mondiale, il achète en salles de ventes des dessins de grands et petits maîtres, selon son goût personnel, bénéficiant parfois des conseils de J.Q. van Regteren Altena, Frits Lugt ou Philip Pouncey. Il fait des échanges avec Mathias Polakovits et Henri Baderou. Une partie de la collection est restée dans la famille.
Les écoles française et italienne des XVIe et XVIIIe siècles étaient les mieux représentées, mais la collection comprenait aussi des dessins français du XIXe siècle, ainsi que des dessins flamands et hollandais des XVIe et XVIIe siècles. Il conservait aussi une petite collection de portraits gravés français des XVIIe et XVIIIe siècles. Plusieurs dessins de la collection Normand, passés à Paris dans la vente du 23 mars 2001, portent des inscriptions au stylo-bille bleu qui semblent être de la main du collectionneur.
 
VENTES
1994, Monaco, Christie's, 20 juin (nos 9-79, avec biographie et photographie du collectionneur).
1999, 6 juillet, Londres Christie's (nos 84-154 et 171).
2001, Londres, Christie's, 10 juillet (nos 1-18).
Quelques dessins de la collection Normand se retrouvent dans les ventes citées ci-après, bien que leur provenance ne soit pas indiquée dans les catalogues : 2001, Paris, Drouot-Richelieu, 23 mars ; 2001, Paris, Drouot-Richelieu, 13 juin.
 
 
Date de mise en ligne : mars 2010.
 

Frits Lugt, Les Marques de Collections de Dessins & d’Estampes | Fondation Custodia