numéro
L.791
intitulé de la collection
Ackermann, Wilhelm August
technique marque estampée, encre
couleur noir
localisation verso
dimension 10.5 x 10.5 mm (h x l)
  • 1921
Dr. W. A. ACKERMANN (1793-1865), professeur, Lubeck et Dresde. Estampes.
 
Le docteur Wilhelm August Ackermann, né en Saxe, fils d'un ministre protestant, élevé à Schulpforta, débuta comme précepteur du prince Repnin, en Russie. Il fut ensuite attaché au lycée de Königsberg et fut nommé professeur au Katharineum à Lubeck en 1826. Jusqu'en 1847 il resta dans cette dernière ville, s'occupant de philologie, collectionnant les estampes, dirigeant la bibliothèque publique depuis 1833, et faisant des conférences sur l'histoire de l'art. Il était le fondateur du « Kunstverein » (Société des Beaux-Arts) de Lubeck. En 1847 il alla se fixer à Dresde. Sa seule publication dans le domaine des beaux-arts parait être une étude sur le peintre de portraits Sir Godfrey Kneller (Lubeck 1845). - Dans sa collection d'estampes, commencée vers 1817, cet amateur s'efforçait de représenter toutes les meilleures productions de l'art de la gravure, de son début jusqu'aux manifestations contemporaines. Il était sévère dans son choix pour la qualité et la condition des épreuves. Des voyages chaque année, la participation aux plus grandes ventes, ses relations continuelles avec les principaux marchands de son époque, et l'appui prêté par des connaisseurs tels que le baron C. von Rumohr et le marchand E. Harzen, de Hambourg, contribuèrent à la réalisation de son projet. Quelques maîtres se trouvèrent particulièrement bien représentés dans ses portefeuilles ; citons Dürer, Pencz et les petits-maîtres, Lucas de Leyde, Goudt, Hollar (141 nos), Waterloo, de Boissieu, Desnoyers d'après Raphaël (œuvre superbe, quantité d'épreuves avant la lettre). Son âge, et des pertes d'argent, le firent se décider à la mise en vente de sa collection ; c'est du moins ce qu'il dit dans la préface du catalogue de sa première vente. Mais, dans cette première vente, il ne fit point passer ses meilleures pièces. Il conserva un noyau de belles estampes anciennes, et l'augmenta dans les années suivantes en se spécialisant dans les incunables de la gravure et dans les eaux-fortes hollandaises du XVIIe siècle C'est ainsi que la 2e vente, celle de 1853, est la meilleure.
La marque ne figurait que sur les feuilles que le collectionneur considérait comme importantes.
 
VENTES
I. 1844, 25 juin et jours suivants, Leipzig (experts J. A. G. Weigel et son fils R. Weigel). Estampes ; très bonne collection, comprenant sous les nos 1-758 les écoles allemande, italienne, néerlandaise et française, principalement anciennes, et sous les nos 759-1852 les estampes plus modernes d'après les tableaux de maîtres, et quelques livres. La qualité des estampes modernes était la meilleure.
 
II. 1853, 29 mars et jours suivants, Leipzig (expert R. Weigel). Estampes, 1964 nos. Cette vente était plus importante que la précédente par la plus grande rareté et la meilleure qualité des épreuves. Il y avait de remarquables feuilles des premiers maîtres allemands : Le Maître E. S., von Bocholt, les Maîtres B. M. et L.Cz., Schongauer, van Meckenen, Glockenton, Zasinger et une très belle série de Dürer remarquable pour la condition et les marges des épreuves (Le Pommeau d'épée 135 Thalers, St. Jérôme dans sa cellule, superbe, 158 Th., Mélancolie, id., 10l Th., Le Chevalier de la Mort 127 Th., et la Grande Colonne, en 4 ff., 176 Th.), puis Hollar. Dans les italiens des nielles, des cartes du jeu de tarot, Pollajuolo (les Gladiateurs 64 Th.), Mantegna, Montagna, Nic. da Modena, Zoan Andrea, Dom. Campagnola, Jac. de Barbari, le Maître au dé, etc. Dans les hollandais et flamands on remarquait surtout 39 nos de Lucas de Leyde, Goltzius, beaucoup d'après Rubens et van Dijck, tous les meilleurs aquafortistes du XVIIe siècle, et Rembrandt représenté par 188 nos, dont les meilleurs entre 25 et 40 Th. environ, à l'exception de quelques paysages et portraits : Trois Chaumières 99 Th. 15, Paysage aux palissades, 85 Th., Le Moulin 90 Th., Anslo 110 Th. et Bonus 77 Th. Enfin plusieurs burinistes comme Nanteuil, Edelinck, Wille, Longhi, Morghen, Bervic, Desnoyers, Anderloni, Müller, etc., des eaux-fortes de Dietrich, et plus de 300 nos de livres sur les arts, etc.
 
III. 1862, 24 février et jours suivants, Leipzig, (expert R. Weigel). Estampes. Vente combinée avec celle de la collection du docteur von Duisburg.

Frits Lugt, Les Marques de Collections de Dessins & d’Estampes | Fondation Custodia