PETER LELY (1618-1680), peintre de portraits, Londres. Dessins et estampes.
Peter Lely, « Principal Painter » de Charles II, était un peintre de portraits à succès et un collectionneur d’art de grande renommée. Avant de s’installer en Angleterre au début des années 1640, il fut membre de la corporation St. Luc de Haarlem, où il s’était formé chez Frans Pieter de Grebber. Une fois arrivé en Angleterre, il continua à peindre des paysages agrémentés de petites figures (‘The Natural Bent of his genius, in Landtskips and Painted with small Figures, as likewise Historical Compositions’, voir R. Graham, The Art of Painting..., Londres 1769, pp. 343-344), avant de se spécialiser dans l’art du portrait. Vers la fin des années 1640 il peint les trois aînés de Charles I (National Trust, Petworth) et le double portrait du roi, avec son second fils, le duc d’York (Duke of Northumberland, Syon). Enfin, pendant les années du Commonwealth, vers la fin des années 1650, il réalise des portraits de parlementaires. Dans le même temps il entretient des rapports avec les royalistes exilés à La Haye, où il a hérité de biens de famille. Dès la restauration de la monarchie en 1660, il est l’un des candidats légitimes au titre de peintre de cour, position auparavant occupée par Anthony van Dyck. Les années suivantes et jusqu’à sa mort, Lely détenait le quasi-monopole des portraits de cour à la mode.
Nous ignorons la date à laquelle Lely commença sa collection et il n’est pas exclu qu’il demeurait à cette époque encore en Hollande. Lely avait fait la connaissance dans les années 1650, et peut-être auparavant, de Gerrit von Uylenburgh, membre d’une famille amstellodamoise de marchands d’art. Une étude récente suggère qu’une partie de sa collection de tableaux aurait fonctionné comme fonds de commerce pour ou en collaboration avec Uylenburgh (F. Lammertse et J. van der Veen, Uylenburgh & Son. Art and commerce from Rembrandt to De Lairesse 1625-1675, Zwolle 2006, pp. 263-270). Son rapport avec l’artiste-marchand George Geldorp, pour lequel Lely travailla dès son arrivé en Angleterre, a dû être important, et ses achats de huit tableaux provenant de la collection royale – dont des peintures par van Dyck et Terbruggen qu’il rendit sous la Restauration – pourraient avoir été facilités par Geldorp, activement impliqué dans la série de ventes dites du ‘Commonwealth’ pour disperser les biens du feu roi. Il est fort probable que Lely profita des multiples ventes des biens confisqués des propriétés des royalistes, organisées dans les années 1650. À sa mort en novembre 1680, sa collection de tableaux comprenait plus de 570 pièces : un peu plus de la moitié de peintures de sa main ou de son grand atelier, et l’autre partie composée d’œuvres d’artistes hollandais et flamands, comme Rubens et Van Dyck, mais aussi de maîtres italiens du XVIe siècle comme Veronese, Tintoretto et les Bassano, ou, enfin, de quelques œuvres de maîtres français et espagnols.
La vente de la collection de tableaux eut lieu après son décès, dans son ancienne maison de Covent Garden au mois d’avril 1682. Le résultat de cette vente s’éleva à 6 000 £, et la somme fut utilisée pour couvrir une partie de ses dettes. Y furent inclus, peut-être à cause de leur grand format, certains dessins et cartons de Raphaël et Jules Romain. La vente était annoncée comme : « great Numbers of Drawings of Raphael, d’Urbin, Julie Romain, Polydor, Michael Angelo d Bonarrotti, etc… as also a great Quantity of prints of Mark Anthony, and others the most Curious ».
En parallèle de sa collection de tableaux, Lely constitua une remarquable collection d’estampes et de dessins qu’il croyait lui-même ‘la meilleure en Europe’ (Oxford, Bodleian Library, MS Rawl. 8 572, Beale Notebook for 1677). Comme pour ses tableaux, les exécuteurs testamentaires organisèrent là aussi des ventes pour apurer ses dettes. Aucun catalogue des ventes de 1688 et 1694 ne semble avoir été imprimé, mais la marque composée des lettres P L apposée post mortem par Roger North, ami intime de Lely et un des exécuteurs testamentaires, permet d’obtenir une idée de la variété et de la qualité des œuvres sur papier de cette collection.
Lugt a identifié trois marques composées des lettres P L (L.2092, L.2093 et L.2094) et le livre de comptes, tenu par les exécuteurs testamentaires documente le payement de 4 shillings pour une marque à lettres, et un second payement de 3 shillings pour une marque en laiton, qui peut être identifiée avec la marque composée du monogramme (L.1734). Comme North le relate dans son autobiographie, c’est lui qui a apposé la marque P.L sur chaque papier, estimant que le tout constituait environ 10 000 (!) feuilles. La dernière marque (L.2094) se rencontre moins fréquemment.
Il existe en outre un nombre de fausses marques, une, par exemple, inscrite à la plume et à l’encre, présente sur des œuvres qui sortent de ce que Lely collectionnait habituellement. Il existe aussi un tampon composé des lettres P L, mais un peu plus grandes, plus espacées, le point étant au centre au lieu de descendre légèrement sous la ligne de calage. Cette marque se trouve souvent associée à d’autres, à l’instar de celle de Lanier avec son étoile (par exemple vente 2008, 9 juillet, Londres, Sotheby’s, no 83, comme cette Déposition attribuée à Stefano dall’Arzere).
En réunissant les dessins portant la bonne marque P.L, on relève un nombre important de dessins d’artistes italiens du XVIe siècle comme Parmigianino, Correggio, Raphael, Perino del Vaga et les frères Ferderigo et Taddeo Zuccaro. La marque figure sur des dessins de paysages et de figures du XVIIe siècle par Annibale et Lodovico Caracci, ainsi que sur un petit nombre de dessins de la main de Claude. Du XVe siècle, on rencontre quelques dessins par Carpaccio et Leonardo. Parmi les artistes du Nord il faut mentionner Van Dyck, dont son Album d’esquisses italiennes et presque 40 esquisses à l’huile pour son Iconographie. On trouve ensuite plusieurs feuilles de Dürer, Hans Sebald Beham et George Pencz.
La collection d’estampes de Lely fut également composée d’œuvres de l’École italienne, comme l’annonçait déjà le catalogue de vente de tableaux de 1682. On connaît effectivement des épreuves de grande qualité d’estampes de Marcantonio Raimondi et de ses assistants, Agostino Veneziano et Marco da Ravenna, mais aussi de Giulio Bonasone d’après Raphael, ou de Giulio Romano. Lely possédait également des impressions remarquables d’estampes de Lucas Cranach (voir Dethloff 2003). Ces observations confirment ainsi les propos de ses exécuteurs testamentaires, selon lesquels la collection d’estampes de Lely « were of the best masters and of the best impressions and proof prints and in good condition and curiously preserved, some are double and treble ».
En supplément de la marque P.L, Roger North a ajouté une combinaison de lettres correspondant au système de classement adopté pour la mise en volume des estampes (voir sous L.2029). Ces chiffres figurent non seulement sur les volumes, mais sur les estampes également, où ils ont été rapportés. Le peu de temps disponible pour préparer la vente suggère que North a suivi selon toute vraisemblance l’ordonnancement de la collection tel que Lely l’avait prévu. Le fait que, dans de nombreux cas, le numéro figure au recto indique que l’artiste a acheté ou conservé les estampes collées dans des volumes. L’ordre alphabétique et numérique permet de comprendre que les estampes étaient classées généralement par artiste, graveur, sujet et état. En revanche, North ne semble pas avoir annoté le recto des dessins, ce qui indique que les feuilles furent conservées non montées. Quand on prend un petit groupe de dessins de paysages par Domenico Campagnola et Annibale Carracci, à titre d’exemples, il semble bien que Lely a classé ses dessins par sujet et par dimensions (Dethloff 2003, pp. 136-138).
Ce qui est vrai pour sa collection de tableaux s’applique aussi à ses estampes et à ses dessins, réunis pour différents motifs : son désir de reconnaissance en tant que connaisseur et homme de goût, son désir, aussi, de constituer un fonds en vue de transactions commerciales, son désir, enfin, de former son goût et celui de ses assistants.
Beaucoup de ses dessins de maîtres représentent des figures, et les études de draperies de Parmigianino rappellent ses propres portraits féminins de la fin des années 1660 et 1670. Mais Lely possédait aussi d’autres types de dessins, de décoration par exemple, comme ceux de Perino del Vaga et Peruzzi, des dessins préparatoires pour la décoration du Palazzo del Te, de Giulio Romano, ou des dessins à la plume et à l’encre de paysages parfaitement achevés, de Domenico Campagnola et Giovanni Grimaldi.
D’après une remarque dans le catalogue de vente de ses tableaux de 1682, nombre de ses estampes et dessins auraient été choisis parmi plusieurs collections des plus curieuses de son temps. North a suggéré que celle du comte d’Arundel fut une source importante, comme le confirme une entrée dans le journal de John Evelyn datée du 9 mai 1683 (voir Jessopp 1887). Quand Evelyn rendit visite au petit-fils d’Arundel, 6e duc de Norfolk, il demanda « s’il voudrait bien lui laisser un de ses cartons et autres dessins de Raphael & des grands maîtres... il me disait que s’il pouvait les vendre ensemble, il le ferait, mais feu Sir Peter Lely (notre fameux peintre) avait obtenu plusieurs des meilleurs » (“whither he would part with any of his Cartoonnes and other Drawings of Raphael & the greate masters… he told me, if he might sell them altogether, he would, but that the late Sir Peter Lely (our famous painter) had gotten some of the best”. Evelyn Diary, IV, p. 497). North suggérait aussi que Lely avait acquis une partie importante de la collection de Nicholas Lanier après son décès en 1666 (Jessopp 1887, p. 202). Enfin, il liait également la collection de Lely à celle de Van Dyck, et il n’est pas impossible que des feuilles de cet artiste, dont son Livre de croquis italiens, aient pu être achetées par Lely chez la veuve de Van Dyck.
John Michael Wright (1617-1694), un collègue de Lely, disait à Constantijn Huygens le 18 novembre 1690 que Lely lui avait vendu un certain nombre de dessins de Carracci de sa collection, mais Wright ne possédait pas de marque, et cette provenance reste difficile à prouver. La suggestion de Constantijn Huygens que Lely aurait rendu des copies, exécutées par ses élèves, à la place des originaux qu’il avait « empruntés » à la collection royale, paraît peu vraisemblable (Huygens, Historisch Gezelschap Werken Nieuwe Serie, 1862, p. 361 et 362).
Une autre source de dessins provient de la collection de Walter van der Voort, marchand d’Anvers décédé en 1654. Il semble qu’autour de 1657, Lely et Gerrit von Uylenburgh avaient acquis ensemble cette collection, probablement du fils du collectionneur. Les dessins étaient placés dans dix albums et comprenaient des feuilles de Titien, Raphael, Parmigianino, Tintoretto et Palma Giovane. Christian Huygens, frère de Constantijn, a rendu visite à Lely en 1663 et admiré sa collection impressionnante de dessins italiens, dont la plupart provenaient de la collection du cabinet de Van der Voort. Lely racontait à Christian Huygens qu’il avait choisi les meilleures feuilles pour lui-même et qu’il avait laissé les autres à Uylenburgh, lequel les emporta par la suite en Hollande (voir Lammertse et Van der Veen 2006, p. 268 citant Huygens, Œuvres complètes de Christian Huygens, La Haye 1888-1950, t. 4, pp. 456-457).
La deuxième vente, organisée pour disperser la collection de Peter Lely et la première entièrement dédiée aux estampes et dessins, fut programmée pour le mois d’avril 1688. Elle fut annoncée par la London Gazette du 13 au16 février 1687-1688 : « Upon Monday in Easter Week will be Exposed by Publick Auction, a most Curious and Valuable Collection of Drawings and Prints made with great Expences and Care by Sir Peter Lely painter to his late Majesty. »
Une deuxième annonce, parue dans la London Gazette cette fois, publiée peu avant la vente, indique comme date le 16 avril : « On Monday next being the 16th Instant will begin the sale of Sir Peter Lely’s Collection of Drawings and Prints according to the Notice formerly given. And this is further to signify that the sellers propose to deliver everything immediately as it is sold and to receive ready money for the same. »
Comme ce fut le cas en 1682 pour la vente des tableaux, cette vente eut lieu dans la maison de Lely à Covent Garden, sous la houlette du commissaire-priseur, Richard Tompson, marchand d’estampes et l’un des fournisseurs de Lely, et de Frederick Sonnius, ancien assistant du peintre et chargé de la partie administrative de la vente. La haute opinion qu’avait Lely sur sa collection fut alors partagée par bon nombre des personnes présentes, comme le souligne le témoignage ultérieur de North : « It was wonderful to see with what earnestness people attended this sale. Owne would have thought bread was exposed in a famin. Those that bought lyd down their Ginny’s which a receiver immediately fingered, 10. 20. 30 etc., and gat their papers up, well covered with a sort of soft paper we had in plenty for them, & put them either in their bosome or very close & neer them. I remember an Italian with whom sangue and dinari are equally sacred, seeing this burst forth, ‘Par Dio, io non so che fanno’ » (British Library, Add. MS 32,506, fol. 184 verso ; Dethloff 2011, p. 35).
Le prix de certains ouvrages était très élevé. North décrit comment un dessin, à l’époque considéré comme de la main de Raphael (aujourd’hui attribué à Luca Penni), Caesar devant ses troupes, fut adjugé après une bataille acharnée pour 100 £. North écrit : « There is no play, spectacle, shew or entertainment that ever I saw, where people’s souls were so engaged in expectation & surprise at the sale of that drawing. Some painters said they would go 100 mile to see such another » (British Library, Add. MS 32,506, folio 185 recto & verso). Après huit jours de cet acabit, le commissaire-priseur décida d’interrompre la vente, craignant que son succès ne faiblisse en raison de la ‘révolution glorieuse’ et de l’arrivé de William et Mary sur le trône d’Angleterre. Selon North lui-même : « The said sale which began 16 Apr – 88 and continued 8 days when the company decreased and it was thought fitt to adiourne the further progress till a fitter opportunity, in the meane time the rest of the collection remains in the custody of Mr Sonnius » (British Library, Add. Ms 16, 174, folio 85 verso).
Jusqu’à cette interruption, 21 portfolios de dessins et 24 d’estampes furent vendus, avec un nombre non spécifié de livres d’estampes, reliés ou non, pour une valeur totale de 2 446 £ et 8 shillings au profit de la succession Lely. Le journal de la vente, qui comportait le nom des acquéreurs et le prix des œuvres, n’a pas été conservé, exception faite pour quelques payements spécifiques, à l’instar de celui de Sonnius par exemple, qui aurait acheté pour le compte de clients étrangers comme Prosper Henry Lankrink (voir L.2090) et William Gibson (voir Dethloff 1996, p. 21).
Les estampes et dessins invendus restèrent entre les mains de Sonnius jusqu’à leur transfert en décembre 1691 vers Middle Temple, résidence de North (British Library, Add. Ms 16, 174, fol. 110 recto). Au mois de février 1693/94, la London Gazette annonça la vente par Perry Walton († 1702), à Lincoln Inn, d’un portfolio de dessins provenant tous de la collection Lely, et qui aurait lieu le 20 février. Le 22 octobre de la même année, on peut lire : « Wherin it has been advertised that the rest of Sir Peter Lely’s Drawings and Prints were to have been sold by Auction the 25 October, the said Auction is put off to 13 November next at 3 after Noon and will be exposed to view 5 days before at Mr Walton’s house in Lincoln’s Inn Fields, the 2nd door in Holborn Row, where they are to be sold. » Cette dernière vente eut lieu finalement du 24 novembre au 1er décembre 1694. Nous ne disposons d’aucun rapport, mais beaucoup considérèrent, comme North, que cette partie était vraiment l’enfant pauvre de la collection.
Nous tenons à remercier Diana Dethloff de l’aide qu’elle nous a apportée dans l’écriture de cette notice, et nous renvoyons nos lecteurs pour de plus amples détails à la bibliographie.
SOURCES
Londres, British Library, Add. Ms 16,174 et Add. MS 32,506.
R. Stephens, ‘Sale of prints and drawing belonging to Sir Peter Lely, at his house in the Great Piazza, Covent Garden, 16 April 1688’, in The art world in Britain 1660 to 1735, voir http://artworld.york.ac.uk (consulté le 11 août 2017).
BIBLIOGRAPHIE
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D. Dethloff, ‘Sir Peter Lely’s collection of prints and drawings’, Collecting Prints & Drawings in Europe c. 1500-1750, éd. par M. Baker, C. Elam et G. Warwick en association avec le Burlington Magazine, Londres 2003, pp. 123-139.
F. Lammertse et J. van der Veen Uylenburgh & Son. Art and commerce from Rembrandt to De Lairesse 1625-1675, Zwolle 2006, pp. 263-270.
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Date de mise en ligne : janvier 2017 ; dernière mise à jour : septembre 2017.