numéro
L.2525
intitulé de la collection
Mayer, Vincent
technique marque estampée, encre
couleur brun, noir
localisation verso
dimension 4 x 10 mm (h x l)
1 renvoi  
  • 1921
  • 1956
  • depuis 2010
Vinzent MAYER (1831-1918), imprimeur-éditeur lithographe à New-York, retiré à Fribourg e/Br. (Bade). Estampes, principalement de Dürer.
 
Vinzent Mayer, né dans la Forêt noire en Wurtemberg, se rendit à New-York en 1852 sur l'invitation de son oncle qui y possédait un atelier de lithographie et dont il devint l'associé. Il fonda par la suite, pour son propre compte, un établissement semblable où fut publié entre autres le périodique « Puck ». Pendant les 31 ans qu'il passa à New-York ses rapports suivis avec nombre d'artistes, dont plusieurs travaillant dans son atelier, l'amenèrent à des acquisitions d'estampes ; la passion de collectionner était ainsi éveillée. En 1883 Mayer se retira des affaires, et se fixa, après des voyages de plusieurs années, à Fribourg. C'est de cette époque seulement que date réellement son activité de collectionneur. Pendant les années 1884 à 1912 il suivit la plupart des ventes, d'estampes faites sur le continent. Souvent aussi, il profitait de ses voyages pour fouiller le stock des marchands d'estampes. L'aide de son fils, Gustav Mayer, l'associé de la Maison Obach, puis de P. & D. Colnaghi & Co, de Londres, lui procura mainte acquisition heureuse. Dürer a toujours été son maître de prédilection et l'œuvre qu'il réunit de ce maître fut exceptionnel, surtout dans les bois.
Il vendit sa collection à l'amiable fin 1917 ; les nouveaux possesseurs en marquèrent les feuilles du timbre reproduit, et les dispersèrent dans la vente ci-dessous.
 
VENTE : 1919, 8 octobre et jours suivants, Berlin (direction P. Cassirer, H. Helbing et J. Rosenthal). L'œuvre gravé d'Albrecht Dürer et estampes d'autres maîtres anciens. La collection avait été acquise par les trois maisons qui dirigeaient la vente. L'intérêt résidait dans la série très riche des estampes de Dürer sur cuivre et sur bois, décrites sous 278 nos. L'Adam et Eve, épr. du 1r ét. disparut malheureusement avant la vente. En jugeant les prix, il faut tenir compte de ce que le mark n'avait alors que le sixième de sa valeur normale. Bien que ces prix fussent très satisfaisants, quelques feuilles avaient été payées précédemment plus cher, par exemple dans la vente Theobald de 1910. Nous citons dans l'ordre de Bartsch, comme prix supérieurs à 10.000 M., d'abord les cuivres : La Nativité 12.000 M., La Passion 20.500 M., La Vierge aux cheveux courts liés avec une bandelette 10.100 M., la Vierge au singe 16.000 M., La Sainte Famille au papillon, coll. P. Mariette, Alferoff, Drugulin et Lanna, 11.000 M., St. Eustache, épr. pliée et avec petite restauration, 16.000 M., St. Jérôme dans sa cellule 12.600 M., L'Enlèvement d'Amymone 13.000 M., La Mélancolie, coll. E. Zimmermann et A. Franck 21.500 M., Le Rêve (L'Oisiveté) 11.500 M., La grande Fortune, 1r ét. 33.200 M., La Promenade (Le seigneur et la dame) 11.500 M., Le Chevalier de la Mort 25.000 M., Les Armoiries à la tête de mort, coll. Crawhall, Didot et L. Galichon 22.000 M., et Erasme, coll. Nagler, 13.000 M. - Dans les bois on notait une hausse sensible des prix : La grande Passion en épr. avant le texte 36.000 M., La petite Passion, toutes les ff., excepté le B. 51, avant l'édition de 1511, et avec le titre (L'Homme de douleurs) 25.000 M., L'Apocalypse, l'éd. de 1498 avec texte latin 31.000 M., et la même, avec texte allemand et sans le titre 19.500 M. Quelques ff. séparées de cette suite, en épreuves d'essai, firent entre 6000 et 9000 M. La Vie de la Vierge, tirage avant 1511, avant le texte 53.000 M. et la même suite en éd. de 1511, 13.000 M., La Sainte Famille aux trois lièvres 7500 M., Les Martyres des 10.000 Saints 8500 M., Le Chevalier et le lansquenet 11.000 M., U. Varnbuler, épr. en clair-obscur 11.000 M. - L'œuvre de Dürer réalisa un total de 981.385 M.
La seconde partie de la collection, nos 279-1696, était beaucoup moins importante, elle contenait des estampes de différentes écoles du XVe au XVIIIe siècle. Relevons seulement les noms de Baldung Grün, Bega, Beham, P. Brueghel, Cranach, le Duc, Claude, Hollar, Lucas de Leyde (La Vierge dans un paysage 3500 M. et Le moine Sergius 14.000 M.), Ostade, Rembrandt (195 nos, généralement en épreuves ordinaires, l'amateur s'étant déjà séparé de ses belles estampes de ce maître ; L'Annonciation aux bergers, coll. Esdaile 8000 M., La petite Tombe 14.500 M., La descente de croix au flambeau 12.000 M., Pierre et Jean à l'entrée du temple 10.700 M., St. François 9500 M., Clement de Jonghe 15.500 M.), Schongauer (Rinceau d'ornements avec hibou, B. 108, 15.000 M.), J. Watson (Jeune fille avec chien, d'après Cotes, 6000 M.) - Produit de la 2e partie 630.815 M. et produit total 1.612.200 M.
Vinzent MAYER, Fribourg.
 
A citer encore la vente suivante :
II. 1926, 1-2 octobre, Berlin (chez Paul Graupe). Vente combinée de diverses provenances. Estampes et dessins anciens et modernes. 372 nos.

VINCENT MAYER (Württemberg 1831-Fribourg-en-Brisgau 1918), imprimeur-éditeur lithographe à New-York ; collectionneur, Fribourg-en-Brisgau. Estampes, principalement de Dürer.

Nous présentons ici quelques renseignements supplémentaires qui viennent compléter la notice de Lugt. Le prénom de Mayer est bien Vincent et nous ignorons ce qui fait que Lugt a choisi de le mentionner sous la forme de « Vinzent ».
Les ventes de la première et de la seconde partie de la collection de Vincent Mayer ont été annoncées pour le 5 novembre 1918 et jours suivants (Lugt Rép. 78195), mais elles furent en fait reportées au 8 octobre 1919 et jours suivants (Lugt Rép. 79376). Les résultats de cette vente, partiellement cités par Lugt, furent entièrement publiés dans la Kunstchronik und Kunstmarkt. Wochenschrift für Kenner und Sammler, N.F. XXXI, 1919-1920, pp. 121-130.
Pour un autre cachet V.M. Nachlass, voir L.5884.


Date de mise en ligne : décembre 2011 ; dernière mise à jour : janvier 2022.


Frits Lugt, Les Marques de Collections de Dessins & d’Estampes | Fondation Custodia