numéro
L.2663
intitulé de la collection
Ottley, William Young
technique marque écrite, encre
couleur
localisation
dimension
4 renvois  
  • 1921
  • 1956
W. YOUNG OTTLEY (1771-1836), écrivain d'art et artiste-amateur, Londres. Estampes et dessins.
 
William Young Ottley, né à Thatcham (Berkshire) et mort à Londres, fit ses études artistiques à l'école de la « Royal Academy ». En 1791 il se rendit en Italie. Il y resta dix ans étudiant l'art du pays et collectionnant les tableaux, les dessins et les estampes. Le moment était favorable pour de tels achats. Plusieurs familles nobles étaient alors obligées de réaliser leurs possessions. C'est surtout vers 1798-1799 qu'il fit ses meilleures acquisitions, dont plusieurs même provinrent des palais Colonna, Borghese et Corsini. Revenu en Angleterre, il fit vendre ses tableaux chez Christie le 16 mai 1801 ; les 49 nos produisirent 21.838 guinées. Ottley fut bientôt reconnu comme une autorité en matière d'art et de goût, différents collectionneurs eurent recours à ses conseils pour leurs achats (grand catalogue des tableaux du Marquis of Stafford, 2 vol. 1818). Membre de la « Society of Antiquaries » (F. S. A.). Vers 1808 il commença à publier le fruit de ses études et de ses recherches, gravant souvent lui-même ces excellentes reproductions d'après des dessins des vieux maîtres italiens qui, accompagnées d'un texte solide, composent son ouvrage The Italian School of Design (paru en 3 parties, 1808, 1812 et 1823). Les superbes feuilles reproduites dans cette publication faisaient partie de la collection de l'auteur. Il avait notamment acheté en Italie la moitié de la superbe collection formée par le peintre Wicar (L.2568) et volée à celui-ci par un certain Fedi. A Florence il avait acheté, entre autres, dans la collection Lamberto Gori, puis de Cavaceppi, des dessins de Michel-Ange de la famille Cicciaporci. Lorsque le peintre Th. Lawrence (L.2445) commença à accaparer tout ce qu'il rencontrait d'important en fait de dessins, Ottley lui vendit sa collection, par l'intermédiaire de Woodburn, et en obtint le prix de £ 8000. Mais il se réserva les estampes qui n'étaient pas moins remarquables. Elles lui servirent dans la préparation de ses autres ouvrages, parmi lesquels le plus classique est son Inquiry into the Origin and early History of Engraving on Copper and Wood (de Maso Finiguerra à Marc-Antoine, 2 vol. 1816). Dix ans plus tard il commençait la publication de fac-similé gravés par lui-même d'après les incunables et les raretés de la gravure des quatre écoles (1826-1828, 2 vol., un de 129, l'autre de 39 pièces ; dans le premier volume surtout des nielles). Comme œuvre posthume il faut signaler encore An Inquiry into the invention of Printing, publié en 1863, avec introduction de J. P. Berjeau. D'un grand dictionnaire des graveurs il ne publia que le premier volume en 1831, contenant des notices sur 300 graveurs avec des catalogues de leurs œuvres (Notices of engravers and their works, etc.). Après le décès de J. T. Smith, en 1833, il fut nommé directeur du Cabinet des Estampes du British Museum, mais la mort mit fin à ces fonctions dès 1836. - Des ventes de ses tableaux, outre celle déjà citée, eurent encore lieu le 25 mai 1811 et le 14 mars 1837. Ses livres furent vendus chez Sotheby en juin 1838.
Voir aussi L.2642.
 
VENTES :
I. 1831, 9 juin, Londres (chez Sotheby). Estampes. Dans la préface l'amateur déclare que cesestampes ont été réunies comme matériaux pour un nouveau dictionnaire des graveurs. Il y en a de toutes les écoles et les graveurs sont rangés alphabétiquement. Ce catalogue embrasse les lettres A-F. 846 nos. - Produit £ 401 18s.
 
II. 1837, 17 mai-1r juin, Londres (même direction). Estampes anciennes, pour la plupart des écoles italienne, allemande et néerlandaise. Nielles. Vente importante d'incunables de la gravure, de feuilles rares, etc. 1911 nos. C'est la collection qui servit à Ottley pour la préparation de son dictionnaire des graveurs. Parmi les grands maîtres de l'école néerlandaise nous citons : Le Maître à la navette, Jésus-Christ en croix entre les deux larrons, coll. Ploos van Amstel, £ 8 5s., Lucas de Leyde, Portrait de Maximilien £ 3 7s., l'œuvre du comte Goudt d'après Elsheimer, avec la décollation de St. Jean-Baptiste £ 7 15s., Hercules Seghers, trois paysages, £ 4 4s., Rembrandt (55 nos), Le vieux Haaring, coll. Barnard, £ 22 St. François à genoux, même collection £ 7 2s. 6d., Mendiants à la porte d'une maison, japon, £ 4 12s. L'œuvre d'A. van Ostade £ 2 10s., R. Roghman, Rupture de digue £ 7. Presque tous les maîtres de l'école hollandaise étaient représentés. - De l'école allemande : Le graveur de l'an 1466 (Maître E. S.), La décollation de Ste Barbe £ 20 (à M. White, maintenant au British Museum), Marie d'Einsiedeln £ 13 15s., Israël van Meckenen, Le Mariage de la Vierge £ 6 8s. 6d., M. Schongauer, La Passion de Jésus Christ £ 8 15s., H. Holbein, La danse des morts, Bocholt, Lucas Cranach, La pénitence de Chrisostome £ 5 10s., A. Dürer, Adam et Eve, 1r état, la planche non terminée, rarissime, £ 36 à Josi (British Museum), St. Jérôme dans un paysage, coll. Barnard, £ 11 11s., St. Hubert £ 5, Hans Burgkmair, Le Triomphe de Maximilien, 91 feuilles, £ 8 10s. 6d. à Barnley, plus tard par la collection Coningham au British Museum, les estampes pour le Weiss Kunig, 1514, 75 feuilles, rarissimes £ 7 15s., Hollar (27 nos), Prince Rupert, Jeune guerrier tenant bouclier et lance, d'après Giorgione, £ 7 15s. De Claude Gellée, Berger et Bergère conversant, 2 épreuves, dont l'une d'état, £ 13. - Comme maîtres italiens : Maso Finiguerra, L'adoration des Rois Mages £ 23, plusieurs nielles, dont Têtes d'homme et de femme, B. 19, £ 12, Ancienne école florentine, Couronnement de la Vierge £ 10 10s., Botticelli, par ou d'après, L'Assomption de la Vierge, sur deux feuilles, rarissime, coll. Reynolds, Lloyd, Sykes (£ 42), £ 22, Fra Marco prêchant £ 10 5s., G. Mocetto, Le Baptême de Jésus Christ, coll. Reynolds, Lloyd et Sykes (£ 28 7s.), £ 25, La Vierge, coll. Lloyd (£ 7 7s.), £ 10 10s., A. Mantegna (23 nos), Zoan Andrea d'après Mantegna, La danse de quatre femmes, coll. Sykes, £ 11, La Servitude représentée par un jeune homme qui porte un joug sur les épaules, plus tard gravé par A. Ghisi, coll. Sykes, £ 12 12s., Monogrammiste PP, La Puissance de l'Amour, 1r état, coll. Sykes (£ 32 11s.) £ 25 10s., Marc-Antoine (109 nos), La Descente de croix, coll. Lely, £ 20 15s., Sainte Cécile et quatre saints, coll. Mariette, £ 24 10s. Le Jugement de Pâris, coll. Lloyd (£ 34 13s. 5d.) £ 15, Galathée £ 7 2s. 6d. - Parmi les intéressantes gravures sur bois de la première époque : Un Christ en croix entre les larrons, la vierge agonisante et autres figures au premier plan, coll. Britton et Sir John Soane £ 10, et une feuille avec titre : Incipiunt, temptationes demonis temptantis hominem, etc., mentionnée par Scriverius, coll. Rendorp, Sotheby, Th. Wilson, £ 10. - Produit £ 2985 7s. 6d.
 
III. 1837, 10-15 juillet, Londres (même direction). Estampes anciennes de diverses écoles. 824 nos, comprenant surtout des estampes de l'école italienne, dont des doubles de Marc-Antoine (38 nos). Comme anonymes italiens de la première époque : Christ à Gethsémané £ 25, La flagellation, Christ portant sa croix, Le jour de Pentecôte, Le Jugement dernier, 4 ff. £ 100, Portrait de Savonarole, sur argent, £ 100, Le jeu de tarot, 50 feuilles, des collections Seratti et Sykes. Puis Dorigny d'après Raphaël, les cartons de Hampton Court £ 6 12s., Aug. et Ann. Carache, della Bella, C. Maratti, Reni. - De l'école française : l'école de Fontainebleau : Léon Davent, R. Boyvin, etc., Callot, son œuvre avec tous les changements, avec les plus rares épreuves, ensemble 1241 feuilles £ 14 et un autre œuvre du même réuni par Jos. Nollekens, 1835 ff. £ 10. - Suivent encore quelques estampes modernes, des bronzes italiens en bas-relief des XVe et des XVIe siècles. - Produit £ 622 6s.
 
IV. 1837, 21-22 juillet, Londres (même direction). Recueils de gravures, e. a. Piranesi, Vues de Rome, 160 planches £ 10 10s., « Recueil de 283 Estampes gravées d'aprez les Desseins des Grands maîtres que possedoit autrefois M. Jabach » Paris 1754 £ 6 12s. 6d., L'histoire et la topographie de Rome, 700 ff. £ 10. 15s. - Produit £ 225 13s. 6d.
 
V. 1838, 10 mai, Londres (même direction). Dessins anciens (17 nos) et un grand nombre de dessins faits par Ottley même, souvent d'après des maîtres italiens. (106 nos), illustrations de la Bible, de Shakespeare, livres d'étude, etc.
 
VI. 1838, 11 mai et jour suivant, Londres (même direction). Enluminures, illustrations, etc. 247 nos. Les miniatures acquises dans cette vente par Lloyd furent vendues par lui à MM. Payne & Foss, lesquels réunirent les meilleures en un volume qu'ils vendirent au collectionneur Holford au prix de 200 guinées. Le reste fut relié en deux autres volumes, dont l'un fut acquis pour le British Museum en juin 1850, et dont l'autre passa dans la collection de Samuel Rogers. Les plus belles pièces firent entre £ 15 et £ 37 10s. - Produit £ 361 7s.
 
VII. 1847, 26-28 juin, Londres (chez Forster & Son). Estampes et « copyrights ». Environ 20.000 estampes de maîtres anciens de différentes écoles. Ce n'était assurément pas la plus belle partie de la collection.
 
W. YOUNG OTTLEY , Londres.
 
Ottley reçut ses premières leçons de dessin à Richmond (Yorkshire), du professeur local George Cuitt. Peut-être hérita-t-il de son goût pour les arts de son grand-père paternel qui possédait une collection de tableaux et avait accompagné Charles Townley dans son « classical tour » en Sicile. À Londres, à la Royal Academy, William étudia sous John Brown (intéressant disciple de Fuseli) à la mort duquel, en 1787, il paraît avoir acheté tout l'atelier. Le grand nombre de dessins ainsi acquis (Ottley en possédait encore plus de 219 en 1804) fut le premier fonds, bien inattendu, de ses collections. Son séjour en Italie s'étend exactement de 1791 à mars 1799, date de son retour en Angleterre. C'est en Italie qu'il forma son goût et que, servi par les troubles causés par l'invasion française de 1796, il fit ses magnifiques acquisitions sur lesquelles J. A. Gere, dans son excellent article « W. Young Ottley as a collector of drawings » (British Museum Quarterly, XVIII, 1953, 2, pp. 44-53) donne de savoureux détails. Par exemple : Pryse Gordon, qui avait acheté chez un brocanteur de Florence, pour seulement 20 dollars, plusieurs portefeuilles contenant 1500 dessins anciens, soi-disant le rebut de la Galerie de Florence, soumit ce lot à Ottley qui en choisit environ 150 pour lesquels il lui donna un prix généreux. Aux provenances principales des feuilles acquises par Ottley, déjà données à notre volume principal, ajoutons : famille royale de Naples, famille Zanetti à Venise (lot important du Parmesan), collection Martelli. Rentré à Londres, Ottley augmenta sans cesse ses collections, achetant dans toutes les grandes ventes. Il fut quelque peu amateur-marchand, ce qui fait que beaucoup de feuilles passées par ses mains ne portent pas sa marque ou qu'elle a été effacée. À défaut de marques, on peut connaître les pièces lui ayant appartenu à ses montures spéciales : papier mat, jaunâtre, avec des encadrements de trois minces traits rectangulaires, en général un noir et deux rouges. Le nom de l'artiste, et quelques courtes notes sur lui, sont inscrits dans le bas en italiques. Comme renseignements sur les dessins de la collection Ottley on a, en dehors de sa propre publication The Italian school of design, les catalogues des ventes faites pour lui en 1804, 1807 et 1814 (voir comptes rendus ci-dessous). Des dessins passés dans ces ventes, bon nombre se retrouvent plus tard dans la collection Lawrence ; il s'agit presque sûrement de feuilles rachetées par Ottley et figurant à nouveau dans l'ensemble qui lui restait en 1823, qu'il vendit en bloc à Th. Lawrence. Ottley ne paraît pas avoir acquis de nouveaux dessins, pour lui-même, après cette cession à Lawrence. Ce qui est certain, c'est qu'il conseillait et guidait des collectionneurs, surtout Th. Lawrence. Celui-ci déplora que, pendant une absence d'Ottley en voyage sur le continent, il ait été incapable, seul, de se décider à acheter un carnet de croquis attribués à Léonard de Vinci qu'enleva un amateur moins hésitant. En Italie Ottley se lia d'amitié avec cet intéressant personnage hollandais Humbert de Superville et il tira partie des dessins que celui-ci y exécuta d'après des primitifs italiens (voir l'ouvrage de C. M. de Haas, David Pierre Giottin Humbert de Superville 1770-1849, Leyde 1941, pp. 9, 14 et 15). La relation de Waagen sur la demeure et la collection d'Ottley, en 1835, est bien connue, mais J. S. Sartain, qui travailla chez Ottley même, en donne une description plus vivante (The reminiscences of a very old man, New-York, 1899, p. 96). F. C. Lewis a gravé le portrait d'Ottley, d'après William Rivière.
Selon Gere (article cité) nos marques du volume principal nos L.2662 et L.2665, précédées d'un numéro, figurant sur des dessins au British Museum, n'indiquent pas que ces feuilles ont appartenu à Ottley, mais seulement qu'il les a cataloguées. Notre L.2663 fut imprimé au moyen de trois lettres séparées, ce qui explique les différences que présentent divers spécimens.
 
Aux ventes indiquées dans notre volume principal [1921] et qui comportaient presque exclusivement des estampes, nous sommes en mesure, grâce aux recherches de Gere, d'ajouter les suivantes, remarquables pour leurs richesses en dessins. Par contre il faut supprimer la 7e vente, de 1847, qui appartenait à un autre Ottley, de prénom Warner.
 
1804, 19-28 mars, Londres (chez T. Philipe). Estampes, 1137 nos, divers 10 nos. La notice du catalogue dit que c'est la collection d'un « gentleman of well-known taste going abroad ». Sur un exemplaire de ce catalogue (actuellement collection Denys Sutton, Londres) un collectionneur contemporain de la vente, Charles Lambert, a noté « Mr. Otley ». Riche collection, contenant quantité de pièces rares, même uniques, des différentes écoles. À remarquer quelques épreuves des premiers graveurs du XVe siècle, puis de belles séries de Marc-Antoine, Dürer, Lucas de Leyde, Rembrandt (dont quelques premiers états des portraits ne firent que quelques livres), Ostade (L'œuvre complet ₤ 3 19sh.). La notice du catalogue annonce aussi qu'une importante collection de dessins, la propriété du même gentleman, sera vendue au début d'avril ; ce doit bien être la vente qui suit.
 
1804, 11-14 avril, Londres (même direction). Dessins 498 nos. Intéressante série. La collection et le collectionneur sont présentés dans les mêmes termes qu'au catalogue de la vente précédente. La vente comporte (comme plus tard celle de 1814) un grand nombre de dessins de Brown et quelques-uns de Cuitt, les deux premiers maîtres d'Ottley ; quelques-uns aussi de G. A. Wallis, le peintre paysagiste, ami intime d'Ottley à Rome. La plupart des dessins de Michel-Ange et du Parmesan proviennent respectivement des collections Buonarroti et Zanetti. La présence de ces feuilles montre bien que cette vente, et les autres offrant les mêmes particularités, sont d'Ottley. On retrouve certaines pièces dans d'autres ventes Ottley.
 
1807, 6-13 juillet, Londres (même direction). Tableaux 5 nos, dessins 815 nos. Un exemplaire du catalogue est identifié, de la main de Ch. Lambert « Otleys » (coll. Sutton, Londres). Plusieurs des dessins avaient figuré déjà dans une vente des 14-21 avril 1803, attribuée à Ottley, que nous signalons plus loin. Encore un riche ensemble, où l'école d'Italie dominait, mais qui comprenait aussi quantité d'excellents dessins flamands, hollandais, français et allemands. On reste émerveillé devant la richesse et la variété des dessins qui ont passé par les mains d'Ottley et il n'est pas étonnant que son goût se développa toujours. Les prix à cette époque étaient encore modestes ; dix ans plus tard la hausse s'accentuait. Nous n'avons pas connaissance d'exemplaires du catalogue entièrement annotés des prix.
 
1814, 6-23 juin, Londres (même direction). Dessins, 1781 nos. Le titre dit « Entire Cabinet of original drawings » et le catalogue assure que « l'ensemble fut formé avec un goût et un jugement supérieurs pendant les dernières vingt-cinq années, les dessins provenant principalement des cabinets célèbres d'Italie pendant les troubles révolutionnaires dans ce pays ». Toutes les écoles, surtout celle d'Italie, sont représentées par un choix embrassant les différentes époques. Prix principaux, d'abord pour l'école italienne : Cimabué, Scène de martyre (provenant de Vasari) £ 13 13s. ; Giotto, Navicella £ 15 15s. ; Donatello, Deux apôtres £ 10 5s., Descente de Croix £ 32 1s. ; Fra Angelico, Evangéliste assis £ 7 5s. ; Mantegna, Triomphe de César £ 8, Soldat assis avec deux femmes £ 10 ; Michel-Ange, Isaïe £ 21, Deux hommes nus £ 18 18s., Deux figures drapées £ 35, Etudes de chevaux (au verso, sonnet autographe de l'artiste) £ 23 2s., Hercule et Antée £ 33 12s., Tête de Bartholomé £ 42, Trois figures conversant £ 28, Le Songe de Michel-Ange £ 60, Etude pour le Jugement dernier £ 54 12s. ; Raphaël, Tête d'ange £ 21. Figure nue debout , £ 25, Etude de Muse £ 37, Sainte Famille £ 26 5s., Etude de Madone £ 29 8s., Figures combattant £ 31 10s., Femme jouant la harpe £ 37 16s., Horace, étude pour le Parnasse 65 2s., Le Père éternel £ 63, Jeunes hommes nus £ 120 15s., Tête de cheval £ 29, Minerve dans une niche £ 45, Diogène £ 73 10s., Trois figures de l'Ecole d'Athènes £ 31 10s. et Etude de figures pour la scène d'Ostia £ 34 13s. ; le Corrège, Etude pour la coupole de Parme, provenant du roi Charles Ir, £ 24, Etude de Madone pour la même église £ 17 ; Léonard de Vinci, Léda £ 18 10s. ; le Titien, Madone apparaissant à quatre saints £ 12 12s. ; le Parmesan, Fragment d'album d'esquisses £ 10, Vénus, L'Amour et Vulcain (coll. Arundel) £ 36 15s., Madone avec St. Jérôme et St. François (coll. Zanetti) £ 65 2s. ; Jules Romain, Vénus pleurant Adonis £ 15 10s. ; Baroche, Adoration des mages £ 28 10s. - Dans l'école française : Poussin, La Mort d'Hippolyte £ 22 1s. ; Dughet, Paysage £ 20 ; Claude Lorrain, Etude d'arbres £ 9 9s., Paysage avec pont £ 12 12s. - Dans les écoles des Pays Bas : P. Brueghel, Kermesse flamande £22 1s. ; Lucas de Leyde, St. Luc £ 4 10s. ; van Dijck, Le Christ cloué sur la croix £ 6 5s. ; Jordaens, La Sainte Famille £ 5 15s., Trois figures avez un cheval £ 24 ; A. Cuyp, Etude d'arbres £ 7 7s. ; Rembrandt, Paysage avec coche d'eau £ 10, Paysage panoramique £ 18 ; A. Dürer, Feuille d'étude £ 5, La Vie humaine £ 5 5s., Concert d'anges £ 5 10s. ; Holbein le jeune, Projet de glaive £ 8 2s., La Crucifixion £ 7. - Produit £ 3500 environ.
 
Une importante vente précédente, des 14-21 avril 1803, à Londres (dir. Philipe et Scott) de 985 nos de dessins, paraît bien aussi appartenir à Ottley. Un exemplaire du catalogue porte, comme ceux des ventes des 19-28 mars et 6-13 juillet 1807 ; l'identification Ottley (même coll. Sutton), et bon nombre des dessins réapparurent dans la vente Ottley de 1807, probablement des rachats. La notice au catalogue dit (comme pour les 2 ventes de 1804) que le possesseur est « A gentleman going abroad » et que la collection a été formée au cours d'une grande partie du siècle précédent « out of private Cabinets and at the principal sales which have occurred for many years past ». J. A. Gere (article cité, p. 48 et note 17, p. 52) pense que cette présentation peut très bien correspondre à la réalité et qu'il peut s'agir d'une collection formée entre 1759 et 1800, acquise en bloc par Ottley dans un but de spéculation. Et s'il est très probable que l'ensemble n'a pas été réuni par lui, les attributions sont sans doute siennes. Beaucoup des feuilles provenaient des collections Charles I, Arundel, Lely, Houlditch, Cholmondeley, Richardson, Crozat, Mariette, Geloso, etc. C'est la vente que nous suggérions, dans notre article Robert Udny (voir L.2248) appartenir à cet amateur. À en juger par le catalogue, bien fait pour l'époque, mais dont nous ne connaissons pas d'exemplaires annotés de prix et de noms d'acheteurs, c'était un excellent ensemble où toutes les écoles étaient bien représentées.
 

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